Quand la chirurgie esthétique favorise l’arrêt du tabac

Des chirurgiens de l’université de Colombie Britannique, au Canada, ont mené une étude sur plusieurs volontaires afin de comprendre la relation entre chirurgie esthétique et tabac. Cette étude a permis de confirmer que les fumeurs ayant bénéficié d’une chirurgie esthétique résistaient plus au sevrage qu’un simple fumeur ayant décidé d’arrêter le tabac. En effet les dispositions préopératoires avant de passer au bloc sont claires : arrêter toute prise de médicament contenant de l’aspirine et l’arrêt immédiat du tabac.

Au début des années 2000, de nombreuses études avaient prouvé l’impact désastreux du tabac sur la cicatrisation cutanée post-opératoire. Le taux d’infection qui est habituellement de 3 % grimpait à 13 % chez les fumeurs. Concernant les plaies, le taux de chute des sutures, quasi inexistant chez les non- fumeurs, touchait plus d’un opéré sur dix.
Par le passé, une étude suédoise avait démontré que l’arrêt du tabac avant une opération de chirurgie esthétique permettait de réduire les risques de complications. Ces dernières sont diverses, variées et peuvent concerner la cicatrisation, une nécrose des tissus et le risque non négligeable de lâchage des sutures. Le tabac est aussi responsable de phlébites, œdèmes ou encore des embolies pulmonaires.

Le rôle essentiel du chirurgien

Un sevrage tabagique lié à une opération de chirurgie esthétique a donc de grandes chances d’aboutir sur le long terme. L’étude canadienne, menée auprès de 45 volontaires, a montré que 40% d’entre eux avaient cessé de fumer quotidiennement et 25% avaient complétement arrêté. Une écrasante majorité d’entre eux ont confirmé avoir trouvé la motivation après la consultation préopératoire avec le chirurgien plastique chargé de les opérer.

L’auteur de l’étude est convaincu de la portée des messages ciblés lors de la lutte contre le tabac. D’après Aaron Van Slyke : « Nous avons prouvé que le fait de discuter des conséquences du tabagisme sur le processus de guérison post-chirurgical est plus efficace qu’une discussion sur les effets négatifs du tabagisme sur la santé en général. »
Pourtant, il est essentiel, encore aujourd’hui, de rappeler que le tabac est directement ou indirectement lié à près de 12 millions de décès chaque année dans le monde. Le tabagisme est responsable de la quasi-totalité des cancers du poumon, le plus meurtrier des cancers chez l’homme et le deuxième chez la femme après celui des seins.

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